Que choisir ? Le consumérisme ou la solidarité ?

Si l'initiative "anti-inflation" de la SAS Que Choisir peut sembler louable de prime abord, la FDPM déplore l'association malheureuse du terme mutuelle (société de personnes à but non lucratif) avec un montage 100 % capitaliste, porté par un courtier, une "assurtech" et un assureur privé. Une fois de plus, le terme "mutuelle" est galvaudé au profit d'une démarche lucrative et cette fois, au nom de la défense du consommateur.



Ce sont bien deux visions du monde qui s'opposent. A l'heure où l'urgence absolue est de lutter contre la société de consommation qui nous abîme, afin de faire émerger une société responsable, durable et donc nécessairement solidaire, cette vision consumériste de la complémentaire santé nous semble aussi dangereuse qu'archaïque.

Les petites et moyennes mutuelles que représente la FDPM sont profondément ancrées dans leurs territoires, qu'elles maillent avec un tissu d'associations locales, de communes et de CCAS qui œuvrent au quotidien pour développer les solidarités en proximité avec leurs adhérents. Cela nécessite une connaissance fine de la diversité des territoires pour analyser et comprendre les besoins en santé spécifiques qui en découlent. Ce travail est tout simplement impossible à réaliser à travers un contrat centralisé au niveau national, par un courtier qui est, certes un professionnel de l'assurance, mais certainement pas un expert en santé ni en protection sociale.

Nous n'aurons de cesse de rappeler que la Mutualité est un mouvement social dont les valeurs solidaires et démocratiques sont en opposition frontale avec cette logique purement économique, actionnariale et antisociale.

Choisir une vraie mutuelle de proximité plutôt qu'une assurance, c'est faire un choix de société. Adhérer à une mutuelle, c'est s'inscrire dans l'Économie Sociale et Solidaire. La seule question à se poser est : dans quel monde voulons-nous vivre ?